Les caprices

Les caprices

Le caprice est un mot bien connu de nombreux parents et éducateurs. Cependant, comme l’a dit Héloïse Junier, alias La psy contre attaque :

« Le caprice est un abus de langage. Ce mot n’a aucune origine scientifique. Un caprice c’est quoi ? C’est un jugement de valeur, un comportement injustifié aux yeux de l’adulte. »

Conférence d’Héloïse Junier, Biarritz, 2023

Le « caprice » représente ces moments où l’enfant exprime ses émotions de manière intense et agit de manière parfois incompréhensible, ces moments peuvent être difficiles à comprendre, mais ils font partie intégrante du développement de l’enfant et de son apprentissage des limites.

Comprendre les « caprices » et apprendre à y faire face de manière constructive est essentiel pour favoriser le développement émotionnel de l’enfant. Pour ma part, je préfère parler de « tempête émotionnelle » et n’emploie pas le mot « caprice ».

Les déclencheurs

  • Besoins insatisfaits : les « caprices » peuvent survenir lorsque les besoins fondamentaux de l’enfant, tels que la faim, la fatigue, ou le besoin d’attention, ne sont pas satisfaits.
  • L’immaturité cérébrale : les jeunes enfants ont souvent du mal à exprimer leurs besoins et leurs émotions de manière claire et efficace, ce qui peut entraîner des frustrations et des « caprices ». L’enfant n’a pas encore l’âge ni la maturité nécessaire pour raisonner et de se dire que son comportement n’est pas acceptable.

Comment accompagner ces tempêtes émotionnelles avec bienveillance ?

  • Rester calme : garder son calme est essentiel pour maintenir une communication ouverte et constructive.
  • Identifier les besoins et les verbaliser : s’agit-il d’un besoin non satisfait, d’une frustration ou d’un désir d’attention ?
    « Je vois que tu avais très envie qu’on achète ce jouet, mais ce n’est pas possible aujourd’hui. Tu as le droit d’être frustré et en colère. »
  • Offrir des choix : donner à l’enfant des options limitées pour lui permettre de se sentir plus en contrôle de la situation.
    Par exemple, « Tu préfères mettre ton manteau ou tes chaussures d’abord ?« 
  • Rester cohérent : établir des limites claires et cohérentes et faire en sorte de les faire respecter de manière respectueuse mais ferme.
  • Revenir dessus : une fois la crise passée, en parler avec l’enfant : « C’était vraiment dur ce moment pour toi n’est-ce pas ? Qu’est-ce que tu aurais aimé faire avec ce jouet. Tu l’aurais rangé où dans ta chambre ? » Parler de ses propres frustrations « Moi il y a une robe que j’aurais adoré m’acheter mais elle est un peu chère donc je vais attendre. Mais c’est dur car je la trouve vraiment trop belle. »
  • Proposer un câlin, tout simplement.

Conclusion

Les « caprices » du jeune enfant font partie intégrante de son développement émotionnel et sont directement liés à son immaturité cérébrale. En comprenant les causes sous-jacentes des « caprices » et en adoptant des stratégies bienveillantes, les parents et les éducateurs peuvent aider les enfants à apprendre à exprimer leurs émotions débordantes.

Louise

Bibliographie conseillée

  • Les Emotions de l’enfant – 7 jours pour tout comprendre – Héloïse Junier
  • Pour une enfance heureuse – Catherine Gueguen
  • Au cœur des émotions de l’enfant – Isabelle Filliozat

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