Emma est paysagiste de formation. Sur son compte instagram et son site internet, elle partage une variété d’activités et d’expériences destinées à nourrir la curiosité et l’épanouissement de chaque enfant. Emma s’inspire de pédagogies alternatives, notamment de la pédagogie Montessori.
Question 1 : “Comment as-tu découvert la pédagogie Montessori et qu’est-ce qui t’a le plus séduite dans cette approche ?
→ C’est à la naissance de mon fils que je m’y suis intéressée — comme toujours, j’ai eu besoin de comprendre en profondeur, d’aller au bout du sujet. Pour moi, l’éducation n’était pas quelque chose à prendre à la légère. Peut-être vis à vis de ma propre éducation qui n’était pas forcément idéale : même si il y avait des bonnes choses , d’autres ne m’ont pas semblé très fluides. Je me suis donc renseignée sur plein de choses pour pouvoir me faire ma propre opinion et savoir quelle direction de parentalité je souhaitais prendre. Et j’ai eu un énorme en coup de coeur en lisant L’enfant, le livre de Maria Montessori.
Ce qui m’a particulièrement interpellée, c’est la façon dont on a tendance à éteindre la flamme qui brille chez certains enfants. Ça m’a vraiment touchée en plein coeur. À partir de là, je suis partie dans une réflexion beaucoup plus profonde sur cette pédagogie.
Question 2 : Comment intègres-tu les principes Montessori dans ton quotidien avec tes enfants ?
→ D’abord par l’environnement. C’ est quelque chose qui me tient vraiment à coeur, que ce soit pour l’harmonie familiale ou pour faire en sorte que l’enfant fasse par lui-même. Mais toujours dans le respect de nos besoins d’adulte pour que cela soit aussi agréable pour nous au quotidien. Un petit exemple concernant l’environnement : pour permettre aux enfants de boire en toute autonomie, je mets en place une petite fontaine accessible avec un petit verre.
C’est quelque chose que j’adore : penser l’environnement à hauteur d’enfant mais aussi d’adulte.
Ensuite, mon positionnement en tant qu’adulte. C’est encore quelque chose que je travaille. C’est pas toujours évident de casser des schémas de pensée conscients ou inconscients mais j’y travaille tous les jours. J’essaie au mieux de respecter leurs temps de concentration, leurs périodes sensibles… Par exemple, pendant la période sensible du mouvement, je sais que cela peut être difficile pour mes enfants de rester à table et donc on trouve des petits jeux à faire ensemble. Exemple : Le petit jeu de l’avion → mes enfants sont des petits avions qui tournent autour de la table et quand ils n’ont plus de carburant, ils s’arrêtent et prennent une bouchée ou deux. C’est rigolo, on s’amuse, les enfants mangent et tout ça sans que cela ne soit un combat. Et en plus, on a respecté leur besoin de mouvement ! Et en fait, quand on a compris les périodes sensibles et qu’on les intègre dans notre quotidien, la vie devient plus douce. Les enfants se sentent compris, on n’est pas en conflit et c’est formidable. »
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