L’autrice de cet article : Marine Manard
Marine Manard est Docteure (PhD) en sciences psychologiques spécialisée en neurosciences. Marine est également formatrice, éditrice, vulgarisatrice & Maman. Elle est autrice chez Psst & Dunod éditions.
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La dépression post-partum : quand le désespoir s’empare des jeunes parents
La période dite de « post-partum » fait référence à la période qui suit l’accouchement. Au-delà de l’acte en lui-même, des éventuels soins, et autres spécificités de cette période, le fait de donner la vie est un acte particulièrement stressant pour le corps et l’esprit.
Malgré la joie immense, et même quand tout se déroule sans encombre particulière, des perturbations hormonales, physiques et psychologiques vont pouvoir mettre à mal l’équilibre mental des parents. Dans un premier temps peut survenir le baby blues. Ensuite, dans certains cas se développe une dépression post-partum. Cet article se veut informatif. Si vous rencontrez des difficultés telles que décrites dans cet article ou similaires, parlez-en autour de vous et prenez contact avec un professionnel de santé spécialisé dans l’accompagnement périnatal si possible.
Le baby blues
Entre 15 et 85% de femmes rapportent dans les dix jours suivant la naissance, souvent autour du cinquième jour, une perturbation d’humeur surprenante. Le baby blues implique un sentiment de joie, accompagné d’une envie de pleurer fréquente, de l’irritabilité, de la fatigue, des éventuelles confusions, et des fluctuations rapides d’humeur. La première explication de ce phénomène est biologique. En effet, la chute hormonale, principalement progestative, est particulièrement brutale pour le corps. Cependant, il ne faut pas négliger l’impact potentiel de la fatigue, de l’anxiété face à ce nouvel être totalement dépendant de nous et de la crainte de ne pas parvenir à devenir la maman que l’on espère être.
Lorsque la maman bénéficie d’un support adéquat et d’une limitation du stress, ce phénomène et les modifications biologiques qui y sont associées permettraient de favoriser le lien d’attachement entre la mère et son enfant. Par contre, lors d’un support inadéquat, la réactivité émotionnelle augmente la vulnérabilité au développement d’une dépression post-partum.
La dépression post-partum
Ce trouble, officiellement reconnu, implique un sentiment de découragement, d’inaptitude
parentale, des troubles du sommeil, de l’appétit et des difficultés de concentration. Appelé trouble de dépression majeure avec un commencement péri-partum affecte entre 10 et 20% de mères dans les six mois suivant l’accouchement et 25% de mères au cours de la première année post-partum.
Par ailleurs, un tiers des patientes diagnostiquées ont présenté des symptômes en cours de grossesse.
Parmi ces symptômes : une humeur déprimée, une perte d’intérêt et/ou de plaisir pour les activités agréables, un changement de plus de 5% du poids en un mois, des insomnies, une agitation ou un ralentissement psychomoteur, de la fatigue et une perte d’énergie, des sentiments d’inutilité ou de culpabilité inadéquate, une diminution des capacités de concentration, des pensées récurrentes de mort ou des pensées suicidaires.
Lorsqu’au moins cinq de ces symptômes sont présents et que ceux-ci ont débuté au cours de la grossesse ou au cours des quatre premières semaines post-partum, il semble probable de penser qu’une dépression post-partum s’est installée.
Dès lors, tout symptôme dépressif survenant dans l’année suivant la naissance de l’enfant peut entrainer des effets délétères sur la mère, l’enfant et la famille dans son ensemble. L’accompagnement par un professionnel ne peut être alors que vivement recommandé. […]
Dans la suite de son article, Marine Manard aborde les causes de la dépression post-partum et ce qu’il se passe du côté des papas, trop souvent oubliés quand on parle de dépression post-partum.
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